Dr Denis TOUBOUL
Ophtalmologue à Marseille
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1 Boulevard du Jardin Zoologique 13 004 MARSEILLE
(Métro CINQ AVENUES)

tel : 04.91.62.90.59
Foire aux questions
Pourquoi faire un fond d'oeil ?
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Anatomie de l’œil
La rétine est un tissu nerveux qui tapisse le fond du globe oculaire constitué de cellules qui captent la lumière et les images. Elle est considérée comme le «tissu photographique» de l'œil. Chaque cellule visuelle transmet l'information par l'intermédiaire d'un nerf. Tous les minuscules nerfs visuels vont converger vers le même endroit pour former le nerf optique, dont la naissance est visible au niveau de la rétine. Il s'agit de la papille qui prend la forme d'un disque pâle d' 1,5mm de diamètre. La rétine elle est parcourue de petits vaisseaux artériels et veineux, parfaitement visibles lors du fond d'œil.
Examiner le fond d'œil est important:
En cas de facteur de risque de décollement de rétine (myopie, antécédent familiaux, traumatisme …) le fond d’œil permet de dépister des zones de fragilités rétiniennes pouvant être traitées par un Laser.
Cet examen permet d'analyser la rétine afin d'y dépister des inflammations, des tumeurs éventuelles ou un décollement. Le fond d'œil permet aussi d'évaluer et de suivre les atteintes vasculaires liées à certaines pathologies générales, comme l'hypertension artérielle ou le diabète.
Enfin, le fond d'œil peut être indiqué dans de nombreuses urgences oculaires, comme
Une baisse brutale de l'acuité visuelle, un flou visuel, une douleur, la perception de mouches volantes ou encore l'impression d'un voile noir ou de suie devant les yeux.
Le Fond d’œil en pratique
En pratique, l'ophtalmologiste dispose de plusieurs techniques pour effectuer un fond d'œil.
L'ophtalmologiste utilise le plus souvent, un instrument appelé biomicroscope.
Le patient pose son menton sur la mentonnière de l'appareil et le praticien examine l'œil à l'aide d'une lentille convergente.
Le résultat est immédiat. Pour bien observer la rétine, l'ophtalmologiste est parfois amené à instiller dans l'œil plusieurs gouttes d'un collyre destiné à dilater la pupille facilitant davantage la visibilité au praticien.
L'ophtalmologiste réalise l’examen la rétine au travers de la cornée, du cristallin puis de l’humeur vitrée. Tout ce qui va opacifier ces milieux risque donc de gêner l'examen.
Le fond d'œil devient alors difficile à effectuer, voire impossible dans certains cas.
En cas de fond d'œil avec dilatation de la pupille, il est déconseillé de conduire dans les heures qui suivent l'utilisation du collyre car ce dernier peut perturber la vision pendant 2 à 3 heures, le travail sur écran est devient souvent impossible. Chez certain sujet particulièrement sensibles la dilation pupillaire peut se maintenir plus longtemps.
Il est à noter que dans certains cas, le faisceau lumineux peut aussi être à l'origine d'un éblouissement persistant pendant quelques minutes. Mieux vaut donc éviter la conduite et se faire accompagner par un tiers chez un ophtalmologiste.

Qu'est ce que la cataracte ?

La cataracte est une opacification du cristallin. Celui-ci, situé dans la partie antérieure de l’œil, dirige la lumière vers la rétine dans la partie arrière, pour y former les images que l’on voit.
La cataracte peut affecter le cristallin en partie ou entièrement. Si la vue n’est pas trop brouillée, il n’est pas nécessaire d’enlever le cristallin, mais, si l’opacité en affecte la partie centrale, il faudra peut être l’extraire pour restaurer la vue.
La cataracte ne se propage pas d’un œil à l’autre, mais peut se développer en même temps dans les deux yeux.
Ce n’est pas un film qui se développe à la surface de l’œil.
Elle n’est pas attribuable à un abus, et l’usage de l’œil ne l’aggrave pas.
Elle prend ordinairement des années à se développer, et non pas quelques mois.
Elle n’entraîne pas de cécité permanente.
La cataracte est fort répandue, surtout chez les personnes âgées, mais on peut la soigner.
Quelle en est la cause ?
Il y a plusieurs types de cataracte. La plupart du temps, elle résulte d’une modification du composé chimique du cristallin et peut être due au vieillissement, à des défauts génétiques ou héréditaires, à des blessures oculaires ou à des maladies.
Le processus normal du vieillissement peut entraîner la sclérose et l’opacification du cristallin ; c’est la « cataracte liée à l’âge ». Celle-ci, la cause la plus répandue, peut survenir dès la quarantaine.
Chez l’enfant, elle peut être attribuable à l’hérédité ou à une infection avant la naissance ; on l’appelle « cataracte congénitale » et elle affecte le bébé à la naissance.
Les blessures : coup violent, perforation, coupure, chaleur intense ou brûlure chimique, peuvent endommager le cristallin et causer une « cataracte traumatique » à tout âge. Certaines maladies, tel le diabète, peuvent aussi entraîner une opacification du cristallin, à un âge relativement jeune ; c’est la « cataracte secondaire ».
Quel en est le diagnostic ?
La cataracte peut se développer sans qu’on s’en aperçoive, selon sa taille ou sa localisation. On peut remarquer un changement si elle se situe à la périphérie du cristallin ; la vue peut éventuellement devenir trouble sans qu’on ressente de la douleur. On peut percevoir deux images dans un seul œil, être plus sensible à la lumière et plus sujet à l’éblouissement, ce qui rend la conduite automobile difficile, surtout le soir et la nuit. Ceux qui portent des lunettes doivent peut être changer celles-ci plus souvent.
La maladie s’aggravant, les lunettes plus fortes n’aideront pas, bien qu’elles puissent faciliter la lecture ou le travail de près. La pupille peut changer de couleur et devenir jaunâtre puis blanche.
On utilise ordinairement des instruments appropriés pour voir la cataracte. Si votre vue se trouble ou que vous remarquez d’autres symptômes, vous devriez demander un examen complet chez un ophtalmologiste. Celui-ci scrutera l’intérieur de l’œil pour localiser la cataracte et en établir le type et la taille. Puis, il mesura l’œil pour déterminer la taille de la lentille intraoculaire à insérer au cours de l’opération. Il dira aussi si vous avez des problèmes particuliers susceptibles d’affecter votre vue, même après la chirurgie
Comment la soigne-t-on ?
Lorsqu’une cataracte réduit la vision au point qu’on ne peut plus faire ce qu’on aime, comme lire, conduire ou travailler à l’ordinateur, le temps est peut-être venu de faire extraire le cristallin et la chirurgie est le moyen le plus efficace d’enlever le cristallin voilé. Le laser, les gouttes oculaires, les onguents, les pilules, les diètes particulières et les exercices oculaires n’y parviendront pas.
La plupart des opérations de la cataracte se font maintenant en chirurgie ambulatoire. Un anesthésique local permet de contrôler la douleur. On fragmente soigneusement la cataracte et l’extrait délicatement avec des instruments de grande précision et à l’aide d’un microscope opératoire. Le sac capsulaire transparent où se trouvait la cataracte est laissé en place et le chirurgien y insère une lentille intraoculaire. On peut se procurer diverses lentilles oculaires. Vous examinerez avec l’ophtalmologiste celle qui conviendra le mieux à votre mode de vie.
Il arrive parfois que le délicat sac capsulaire se déchire et que des parcelles tombent au fond de l’œil. Il faudra peut être, alors pratiquer une deuxième intervention pour extraire les parcelles restantes. Parfois, le dos du sac capsulaire perd sa transparence plusieurs mois après l’opération ou même des années. Si vous remarquez que votre vision baisse, la chirurgie au laser peut aider à pratiquer une ouverture dans la membrane pour restaurer la vue.
Plus de 95% des patients voient leur vue s’améliorer après la chirurgie. Il faut cependant comprendre qu’il peut y avoir des complications et que, comme pour toute autre opération, on ne peut en garantir le résultat.
Faites vous examiner l’œil immédiatement, advenant un des problèmes suivants :
Vous avez une douleur que les médicaments sans ordonnance n’arrivent pas à vous soulager
La vue se détériore ou vous ne pouvez plus voir
Vous avez une blessure à l’œil
Vous avez des nausées ou des vomissements
Vous voyez des corps flottants et des éclairs
Pourquoi faire un champ visuel ?
​LA TENSION INTRA-OCULAIRE
Une tension intraoculaire élevée n’est pas synonyme de glaucome mais peut constituer un des signes de la maladie. Elle varie entre les individus (valeur « normale » entre 10 et 21 mm Hg) et peut également varier au fil du temps chez un même individu.
LE CHAMP VISUEL
Le champ visuel correspond à l’ensemble des points de l’espace qu’un œil immobile, qui fixe droit devant lui, est capable de voir.
En théorie, il s’étend de 60° en haut, 70° en bas et 90 °environ sur les côtés par rapport à un axe qui passe par le centre de la pupille (axe visuel). Au-delà de ces limites, un objet sort du champ visuel. Il n’est plus perçu par l’œil.
Ne pas confondre champ visuel et acuité visuelle !
L’acuité visuelle désigne la capacité de l’œil à distinguer un point. Votre ophtalmologiste l’évalue à l’aide de dessins ou de lettres, projetés au mur (vision de loin) ou imprimés sur une plaquette (vision de près).
L’acuité est inférieure à 10 dixièmes en cas de défaut visuel (myopie, presbyties, hypermétropie ou astigmatisme) mais aussi dans certaines maladies de l’œil, comme la cataracte.
A noter
Une acuité visuelle normale ne veut pas dire que le champ visuel est normal.
L’EXAMEN DU CHAMP VISUEL
L’examen du champ visuel est réalisé grâce à un appareil spécifique qui porte le nom de « périmètre ». Il permet d’établir, pour chaque œil, une carte du champ visuel et de localiser d’éventuelles zones déficitaires, où la vision est perdue. Ces zones sont appelées des scotomes. Il peut en exister dans les glaucomes évolués, mais aussi dans certaines maladies de la rétine.
Comment se déroule un examen du champ visuel ?
L’examen se pratique dans une pièce sombre. On place sa tête dans une sorte de coupole. Chaque œil est testé séparément. Il faut regarder droit devant soi. De petits points lumineux apparaissent successivement dans différentes zones de la coupole.
Ils sont de taille et d’intensités différentes. On doit appuyer sur un bouton lorsque l’on en perçoit un. En compilant tous les résultats, on obtient un schéma qui montre l’étendue du champ visuel.
A noter
Très souvent, on ne se rend pas compte de la réduction de son champ visuel. Seul un examen ophtalmologique peut la détecter.
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LE CHAMP VISUEL EN CAS DE GLAUCOME
En l’absence de traitement, le glaucome à angle ouvert entraîne une altération progressive et irréversible du champ visuel.
Les modifications du champ visuel résultent de lésions de papille optique. Cette structure située au fond de l’œil constitue la naissance du nerf optique. Elle rassemble près d’un million de fibres nerveuses qui transmettent au cerveau ce qui entraîne l’apparition de scotomes (zones non-vue) dans le champ visuel.
Les lésions de la papille optique sont dues, le plus souvent, à une augmentation de la pression qui règne à l’intérieur de l’œil (tension oculaire, ou pression intraoculaire). Elle devient supérieure à 21 mm de mercure.
L’augmentation de la tension oculaire est liée à une difficulté d’évacuation de l’humeur aqueuse, un liquide transparent qui remplit l’intérieur de l’œil. Il est sécrété en permanence par une structure (le corps ciliaire) située en arrière de l’iris. L’humeur aqueuse circule dans l’œil avant de s’évacuer dans l’angle formé par l’iris et la cornée, en passant par une sorte de filtre : le trabéculum. Dans le glaucome à angle ouvert, ce filtre est de mauvaise qualité. Il freine l’élimination de l’humeur aqueuse. La pression intraoculaire augmente, ce qui endommage la papille optique et modifie le champ visuel.
Comment évolue le champ visuel en l’absence de traitement ?
Il se détériore progressivement. Plus on laisse évoluer le glaucome sans le traiter, plus le nombre de fibres nerveuses détruites est important, plus le champ visuel se réduit. Il comporte de plus en plus de scotomes (zone non-perçues). Ils apparaissent d’abord dans le champ visuel latéral ou périphérique.
Après des années d’évolution, il ne persiste finalement que deux petites zones de vision conservées : l’une externe (vers la tempe), l’autre au centre du champ visuel. Mais cette évolution n’est pas une fatalité. Il existe aujourd’hui des traitements efficaces qui permettent d’éviter la cécité.
Les modifications du champ visuel sont-elles perceptibles ?
Pas au début, où l’acuité visuelle ne change pas. Seule une périmétrie permet de se rendre compte que le champ visuel n’est pas tout à fait normal. Au fur et à mesure de sa dégradation, on a de plus en plus de mal à apprécier son environnement. Certains éléments « disparaissent ». Face à quelqu’un, on peut voir son visage mais pas le bas de son corps.
Pour le percevoir, il faut baisser le regard. Au volant, on peut avoir l’impression qu’un piéton surgit brusquement devant soi. En fait, il était situé dans une zone déficitaire du champ visuel avant son arrivée. Quand les altérations du champ visuel se manifestent, il faut absolument consulter son ophtalmologiste.
QUAND EFFECTUER UN EXAMEN DU CHAMP VISUEL ?
En cas de facteur de risque de glaucome
Lors du diagnostic d’un glaucome
Votre ophtalmologiste pratique un examen du champ visuel (périmétrie) lorsqu’il découvre votre glaucome. Une simple mesure de l’acuité visuelle ne suffit pas. Il faut évaluer l’existence, ou non, de lacunes (scotomes) dans le champ visuel de chacun de vos yeux.
Cet examen lui sert à évaluer la gravité de votre maladie. C’est un des éléments qui l’aide à choisir le meilleur traitement pour vous : médicaments, chirurgie ou laser.
A chaque étape du suivi de votre glaucome
Tous les traitements peuvent ralentir, voire arrêter, l’évolution de votre glaucome. Pour en juger, votre ophtalmologiste utilise trois examens : une mesure de la pression intraoculaire afin de s’assurer qu’elle est bien inférieur à 21 mm de mercure, un fond d’œil pour visualiser la papille optique pour visualiser la papille optique, et une périmétrie. Il les pratique à intervalles réguliers afin de déceler une éventuelle stabilisation, ou une aggravation, de la maladie.
Si nécessaire, il peut ainsi ajuster votre traitement.
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